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La rivière est serpentée car elle n’a pas été dressée »; le Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc est né à partir d’une cause de massacre des migrants; tout en cherchant à ce que justice soit faite, il cherche aussi la régularisation des migrants en situation administrative irrégulière pour faire en sorte que le Maroc évolue d’un pays de transit à un pays d’accueil. Aujourd’hui le Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc, se réjouit puisque sa lutte n’était pas en vain, en effet, la quasi-totalité des migrants sans papiers environs 28.000, changeront leurs statuts d’irréguliers à résidents, ce qui leur permettra de pouvoir intégrer la société marocaine en ayant l’accès à l’éducation, à l’emploi, à l’aide judiciaire et aux soins de santé à travers le RAMED. UNE INTEGRATION DITE EFFECTIVE Certes la route est longue, mais avec l’espérance, l’optimisme et la détermination nous y arriverons.
En septembre 2005, les migrants subsahariens qui vivaient dans la
forêt de Castiago au nord du Maroc vers la ville de Tétouan, se sont
décidés à affronter le grillage de l’enclave espagnole de Ceuta pour
entrer en Europe. Dans la précipitation, ils ont été repérés par la
Guardia - civile espagnole et la police marocaine, qui ont ouverts
le feu sur ces migrants dont 14 d’entre eux sont morts et plusieurs
blessés graves.
Septembre 2005, la cause du massacre de Ceuta et de Melilla
Ce massacre a fait couler beaucoup d’encres et des salives dans
la presse espagnole, internationale et la presse marocaine, sans
qu’aucune enquête ou poursuite judiciaire ne soit ouverte suite à cet
événement macabre. Les migrants rescapés de ce massacre, se sont
regroupé avec l’aide des organisations non gouvernementales pour
dénoncer cet acte, et assister les victimes afin qu’elles reçoivent des
soins dans des hôpitaux des environs.
Les migrants illégaux à cette époque, vivaient dans des forêts, par
peur d’arrestation et de rafle dans la ville ; ils étaient soit dans des
foyers en communauté à Takadoum, soit dans des cités universitaires
où ils se cachaient.
Préoccupés par la situation périlleuse que connaissent les migrants subsahariens ayant corollaire, notamment les violations massives et flagrantes des droits de l’homme ; conscients de cette situation précaire : - Considérant que tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sureté de sa personne ; - Considérant que toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat ; - Considérant que la reconnaissance et le respect de la dignité de tout être humain constituent le fondement de la liberté, de la justice et de la paix. Se basant sur les instruments juridiques internationaux et régionaux de protection des droits de la personne : - La Déclaration Universelle des droits de l’homme et des peuples - La Convention de Genève relative au statut de réfugiés - La Charte africaine des droits de l’Homme - La Convention relative aux droits de l’enfant Pour identifier les victimes et les disparus, les migrants se sont regroupés en association constituée par les représentants de chaque communauté dans la forêt et que l’on a baptisé « Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc », CMSM en sigle.