Les études de
terrain avec nos équipes binômes ont permis d’aller à la rencontre des
personnes migrantes demandeurs d’asile et refugiées, des organisations de la
société civile et quelques institutions publics.
La rencontre avec
les personnes migrantes, demandeurs d’asile et refugiées s’est fait dans des
différents espaces, par catégorie des tranches d’âges et du genre.
Dans les focus
groupe, nos équipes ont expliqué les droits et avantages accords aux personnes
migrantes, demandeurs d’asile et refugiées aux différents services sociaux de
base (santé, éducation et justice), et relevé les difficultés qu’ils sont
confrontés pour leurs accès à ces services pour le quotidien dans ces villes (Tanger, Nador et Oujda).
Dans ces villes
notamment (Tanger, Nador et Oujda) nos
équipes ont réussi a rencontré quelque différentes organisations et
institutions publics.
Organisations :
v La commission
régionale des droits de l’homme (CRDH)
v L’association de
lutte contre le sida (ALCS)
v La Caritas Tanger
(TAM)
v L’organisation
marocaine des droits de l’homme (OMDH)
v La direction
diocésaine des migrations (DDM)
v L’organisation des
jeunes africains (OJA)
v L’Association Pont
Solidaire
v Comité d’Entraide
Internationale (CEI)
v Maroc Solidarité
Médico-Sociale (MS2)
v Association
Marocaines des Droits Humains (AMDH)
v ASTICUDE
v Leaders
communautaires
Ces organisations
ont dénoncé les conditions précaires que vivent les personnes migrantes,
demandeurs d’asile et refugiées de couleur noire dans ces villes malgré la
situation un peu favorable à Oujda qui est différente de Tanger et Nador.
Dans ces villes, la
situation sécuritaire impacte les conditions d’accès des personnes migrantes,
demandeurs d’asile et refugiées aux services sociaux de base une particularité
qu’à constater nos équipes sur terrain par rapport aux autres villes du Maroc.
Les acteurs de la société civile sont souvent bloqués, voir interdits, refusé d’autorisation
dans l’exercice de leurs travails social.
Tanger
Avec la situation
sécuritaire, il n’y a pas assez des migrants ce dernier temps à Tanger, ils
sont la plupart refoulés et campés dans les forêts avoisinantes ou ils sont
encore poursuivis et traqués par les agents de forces auxiliaires.
S’agissant de
l’accès aux services de base, elle nous a fait savoir que les migrants de
Tanger n’ont pas un accès approprié aux services de base tels que la santé,
l’éducation et la justice voire même le logement suite aux conditions
sécuritaires.
Éducation : malgré la volonté politique des autorités
marocaines d’intégrer les enfants migrants dans les écoles publiques, la
difficulté réside au niveau de l’application et le respect de ces mesures dans
certains établissements publics, les enfants migrants sont victimes de
discrimination et des préjugés et aussi l’instabilité des parents migrants qui
ne rêvent que l’Eldorado Européen.
Santé : l’accès à la prise en charge il est
à noter qu’il existe trois niveaux du système de santé. Au niveau primaire, il
ne se pose pas de problèmes car les consultations et les soins primaires sont
gratuits dans les centres de santé mais c’est au niveau secondaire et tertiaire
que les choses se compliquent pour les migrants puisqu’il s’agit des
spécialités.
La plupart des
migrants se trouvant dans un état de vulnérabilité et n’ont pas les
possibilités pour se prendre en charge à ces deux niveaux d’intervention.
La prise en charge
elle-même est une grande contrainte pour les migrants au niveau de Tanger.
S’agissant par exemple la santé infantile et maternelle, on n’a pas une ONG
spécialisée dans les grossesses pour une prise en charge des femmes migrantes.
Tout ce qui concerne la période post-partum, la santé néo-natale ou post-natale,
il n’y a que l’Association marocaine de planification familiale (AMPF) qui s’en
occupe mais pas dans sa globalité.
En ce qui concerne
la santé mentale, on n’a pas des psychologues qui s’occupent de ces cas, raison
pour laquelle on se retrouve avec des traumatismes dans le milieu des migrants
et parfois des Toqués.
Au niveau de l’ACLS,
on a constaté que la plupart des migrants souffrent de l’Hépatite mais ils
ignorent cette pathologie qui les gangrène. Et l’hépatite C est plus requérante
et sa prise en charge coute chère avec une moyenne de 13.500 dirhams par
personne. Heureusement à Tanger on n’a pas assez des cas d’hépatite C.
Il est à noter que
l’ALCS prend en charge uniquement les cas de VIH et les IST mais au niveau
officine ou pharmaceutique c’est la Caritas qui s’en occupe d’une manière aussi
limitée.
L’accès à la
biologie médicale reste une grande équation dans la mesure où 70% des
diagnostics relève des analyses biologiques médicales qui sont très chères et
demeurent la cause de la plupart des cas de décès des migrants car il n’y a pas
des bons résultats diagnostics de biologies médicales.
Justice : ils ont laissé entendre qu’il n’y a pas grand-chose d’avancée sur
le plan de la justice concernant les personnes migrantes, demandeurs d’asile et
refugiées. Tout ce qui est droit, assistance juridique et protection des
migrants ne semble pas évoluer. Il est possible de porter plainte à la police
mais les personnes migrantes, demandeurs d’asile et refugiées ont souvent peur
de présenter leurs carte séjour et ceux qui sont en situation irrégulière
n’osent même aller à la police peur de se faire arrêter. En d’autre les
migrants surtout subsahariens sont victimes de l’injustice à cause de la
couleur de peau. Les arrestations sont fréquentes et injustifiées car on
n’arrête toute personne de peau noire sans distinction de classe (homme, femme,
mineur et étudiant) suivi de refoulements et déplacements forcés vers le sud du
Royaume dans les conditions inhumaines. Contrairement aux autres communautés
étrangères (Européens, maghrébins et asiatiques) irréguliers qui y vivent et
circulent librement sans être inquiétés.
La Circulation est difficile les personnes de
couleur noire sont interdites de monter dans les taxis sans la présentation
d’une pièce d’identité (CIN), arrestations par profilage et filage, intrusion
dans leurs maisons par les agents de forces auxiliaires et confiscation de
leurs biens et argent.
Toutes les actions
menées par les acteurs de la société civile sont parfois limitées à cause de
cette situation sécuritaire qui entrave le bon déroulement de ces actions alors
que les besoins sont énormes à relever.

Nador
À Nador les
personnes migrantes, demandeurs d’asile et refugiées vivent généralement dans
la forêt l’accès aux droits fondamentaux est quasi inexistante. La liberté de
circulation est interdite aux migrants sans qu’ils soient accompagnés par un
agent de terrain de la DDM ou de l’association ASTICUDE.
Ils sont toujours
arrêtés par les autorités marocaines ce qui entrave à la mobilité et l’accès
aux services de base.
Éducation : Il est difficile pour un migrant sans carte de
séjour d’habiter dans la ville de Nador même en famille. Du coup il y a
seulement une fillette réfugiée vivant avec sa maman est inscrit dans un
établissement public et deux enfants de même famille régularisée dans des
écoles privées.
Santé : Nador ne procède pas de grand hôpital universitaire contrairement à
d’autres villes du royaume. La grande structure existante est un hôpital
provincial pour toute la région et des centres de santé de proximité tel que le
centre de Salouen, le centre de santé de Zeghanghan, le centre de santé
d’Ehdeden, le centre de santé d’Iksan et le nouveau centre de santé de la ville
de Nador près de l’Église catholique.
Pour arriver à un de
ses centres, les migrants sont confrontés aux risques d’arrestation.
§ Exemple du centre
d’Iksan plus proche des forêts se trouvant les migrants, il y a depuis l’été
une voiture des forces auxiliaires juste en face de l’entrée du centre et de
même pour l’hôpital provincial de Nador Al Hassani, souvent la police arrête
des personnes migrantes subsahariennes qui viennent seuls pour se faire
soigner.
§ Pour le centre de
Salouen, difficilement qu’il accepte les personnes migrantes et même si elles
sont acceptées, les personnes sont reçues par le médecin quand toutes les
autres marocaines sont passées leurs examens. Les migrants sont confrontés à
une discrimination et ne bénéficie qu’une simple consultation.
§ A l’hôpital Hassani,
les migrants peuvent avoir accès mais. Certains migrants sont victimes de
discrimination mais souvent liée aux différents personnels de garde.
§ Souvent les
infirmiers ou médecin de garde orientent les migrants vers la délégation de
Migration pour les ordonnances.
§ L’accès est plus
facile et rapide que si les personnes migrantes sont accompagnées par une ong qui travaille dans le domaine ou
par un marocain.
§ Il arrive aussi que
certaines personnes migrantes ne soient pas anesthésiées au moment des sutures
des blessures surtout quand il y a tentatives de traversées des barrières
frontalières de Melilla.
Justice : les personnes migrantes n’ont pas souvent une assistance juridique
à Nador. Aucune opportunité ne leur est offerte.
Il y a actuellement
dans la prison de Sélouen plusieurs
personnes migrantes qui ne sont jamais jugées pendant plusieurs mois 3 voire 6,
sans savoir pourquoi elles sont enfermées pour certaines. Il y a d’autres qui
sont accusé de passeurs ou de capitaines.
A chaque fois une
embarcation est arrêtée en mer, une ou deux personnes sont envoyées en prison
pour prétexte que sont les passeurs.
Selon les
témoignages recueillis aux prés des acteurs à la forêt de Carriére, malheureusement ces dernières sont condamnées à de
lourdes peines sans aucun avocat ou une assistance juridique. Et pire il y a
parmi eux des mineurs.
Pour une seule fois,
un migrant qui a bénéficié d’un avocat à travers l’intervention de Mr Diallo
qui a fait les démarches.
Nb : les sociétés de transport de car Nador –Oujda
refusent de transporter les migrants non régularisés et selon les chauffards,
les autorités ont donné des instructions
Oujda
Contrairement à
Tanger et Nador, la ville d’Oujda présente un enivrement flexible et moins répressif
aux personnes migrantes, demandeurs d’asile et refugiées pour l’accès aux
services sociaux de base.
Toutefois les
arrestations et lés déplacement se font aussi régulièrement et sans aucun cadre
juridique légal.
Éducation : les nombreuses familles qui résident
majoritairement envoient leurs enfants dans les écoles privées. Selon les
responsables des organisations rencontrés ses parents se plaint du traitement
de leurs enfants dans les écoles publics souvent victimes de discrimination et
du racisme et aussi de la peur de l’islamisation des enfants par l’éducation.
Par ailleurs, des
organisations comme (MS2, le CEI et l’Église catholique) travaillent en
partenariat avec l’Entraide National et l’OFPPT pour l’accompagnement des
mineurs, femmes dans l’apprentissage de langue (Darija) et la formation
professionnelle.
Sante : l’accès à la sante pour les
personnes migrantes, demandeurs d’asile et refugiées s’est améliorer au niveau
des centres santé de proximité et dans les hôpitaux de référence Hassan II grâce au soutien des organisations
d’accompagnement. Il affirme que les personnes migrantes, demandeurs d’asile
passent par les organisations pour avoir un accès facile aux soins primaires et
secondaires. En accords avec les centres de santé et l’hôpital Hassan II, les agents de terrain recruté par
MS2, l’Église catholique et la Caritas accompagnent facilement leurs
bénéficiaires dans ces services sans problème.
En autre cas les
étudiants stagiaires et médecins subsahariens travaillant dans les services des
centres santé et de l’hôpital Hassan II aident
les Migrants dans l’orientation aux services des hôpitaux.
Justice : les personnes migrantes, demandeurs d’asile et refugiées éprouvent
d’énormes difficultés en matière d’accès égal à la justice. Les personnes migrantes,
demandeurs d’asile et refugiées victimes des cas d’agressions ont peur d’aller
à la police pour porter plainte compte tenu de leurs situations administratives
irrégulière. Les seuls qui arrivent de fois a bénéficié d’une assistance
juridique sont accompagnement par les structures d’accompagnement notamment l’Église
catholique, OMDH, MS2. C’est le cas de l’enregistrement des enfants à l’état
civil et pour le renouvellement des pièces de cartes séjours.