Les organisations rencontrées se sont
retenues pour l’entretient.
Depuis
le 07 Aout dernier nous avons constaté un changement de comportements des
autorités (les policiers, les forces auxiliaires etc.…) envers les migrants
subsahariens. Ils ont attaqué toutes les forêts de Nador sans exception. Pour
intensifier leurs interventions ils ont impliqué ceux d’Oujda et d’Hoceima afin
de passer le tour général où sont concentrés les migrants. La procédure a été
décrite par leur mentalité et leur façon d’agir. Le premier jour, dans les forêts,
ils ont cassé les tentes et le lendemain ils ont tout brulé. Ils ont détruit
toutes leurs nourritures et leur dire que les noirs ne doivent pas rester ici.
Dans les opérations, il y a eu des blessés, des fracturés etc.… Au cours de
cette situation chaotique, les militaires et même les bandits (clochards) ont
profité des migrants par le vol et par des violences sexuelles contre les femmes.
Par le passé, les militaires ne touchaient pas les migrants vulnérables mais
cette fois ci c’est sans exception : hommes, femmes, mineurs et même les
femmes enceintes ont été tous refoulés. Ceux de la ville, les policiers
venaient les attaquer à 05 heures du matin, casser les portes et les faire
sortir pour les refouler à chaud loin vers les villes comme à Tiznit, à Settat
ou à Casablanca. Les migrants malades ne pouvaient pas sortir pour se faire
soigner. Avant les policiers raflaient les migrants une ou deux (2) fois par
semaine mais au cours de ces dernières semaines, ils venaient tous les jours,
matin et soir, presque toute la semaine. Cela provoque le traumatisme chez les
migrants.
Nous,
en tant qu’organisation d’accompagnement de migrants, nous avons beaucoup de
choses à faire pour les migrants comme la distribution des kites alimentaires,
les assistances psycho-sociales etc.…. Mais nous ne pouvons rien faire pour le
moment pour éviter u n conflit entre les autorités locales et nous, qui, par
leurs façons d’agir nous ont montré que l’ordre est venu cette fois ci des
hautes autorités nationales. Nous attendons que cette folie s’arrête ou qu’ils
se fatiguent parce que notre seul espoir c’est leur fatigue. Malgré toutes ces
opérations intenses, nous avons constaté qu’il ya eu beaucoup de migrants qui
ont réussi à traverser vers l’Espagne.
Pour
les autorités locales, aucune opération de refoulement à chaud n’a été
effectuée mais plutôt des éloignements des migrants se font vers certaines
villes pour contribuer à leur intégration dans ces villes.
En
tout cas, il faut reconnaitre que les autorités locales ont l’habitude de faire
des opérations contre la communauté migrante à Nador mais celles qui se passent
maintenant sont les pires.

Organisation
Depuis
la première semaine du mois d’Aout, nous avons commencé à regarder une véritable
guerre contre la peau noire » à Nador. Pourtant les autorités de Nador
savent qu’il y a également des migrants Palestiniens et syriens qui sont ici
pour traverser vers l’Espagne comme les migrants subsahariens mais c’est les
migrants subsahariens qui payent par leur peau, qu’ils soient dans les forêts
ou qu’ils soient logés en ville. Quand les interventions barbares ont commencé,
toutes les catégories de migrants, hommes, femmes et enfants, en situation régulière
ou irrégulière, tout le monde est concerné. Nous avons assisté à de multiples
attaques des policiers contre les migrants qui démontrent la position
contradictoire des autorités marocaines contre sa propre nouvelle politique migratoire
que le gouvernement a initié depuis 2013 qui demandait d’intégrer les migrants
au sein de la société marocaine. Aujourd’hui, toutes les forêts de Nador sont
comme si rien n’y était avant parce que les militaires ont tout mis à terre et
bruler tout ce qui appartient aux migrants à savoir : les passeports, les
cartes de séjour et tout ce qui est considéré comme identifiant.
La
situation de Nador est devenue incontrôlable et nous, en tant qu’organisation
de défense des droits humains, nous avons une forte dégradation en
collaboration avec les autorités locales. Notre organisation n’est pas prise en
compte, ni par nos activités ni par nos éléments d’information. C’est pourquoi
nous lançons un appel solennel aux organisations de défenses des droits humains
et aux associations d’accompagnement des migrants de renforcer notre synergie
afin de pousser le gouvernement marocain à respecter les conventions nationales
et internationales qu’il a ratifiée.